lundi 13 février 2017

Métamorphose en bord de ciel de Mathias Malzieu

Métamorphose en bord de ciel, de Mathias Malzieu
Tom Cloudman est sans conteste le plus mauvais cascadeur du monde. Ses performances de voltige involontairement comiques le propulsent au sommet de la gloire. Jusqu'à ce qu'un médecin qui le soigne pour une énième fracture décèle chez lui une maladie incurable.
Commence alors pour Tom un long séjour hospitalier pour tenter de venir à bout de ce qu'il appelle " la Betterave ". Lors d'une de ses déambulations nocturnes dans les couloirs de l'hôpital, cet homme qui a toujours rêvé de voler rencontre une étrange créature, mi-femme mi-oiseau, qui lui propose le pacte suivant : "Je peux vous transformer en oiseau, ce qui vous sauverait, ruais cela ne sera pas sans conséquences. Pour déclencher votre métamorphose vous devrez faire l'amour avec moi. De cette union naîtra peut-être un enfant. Un risque à accepter." Dans la tradition de ses contes pour grands enfants, Mathias Malzieu nous raconte l'histoire merveilleuse d'un homme qui veut tuer la mort et tutoyer les cieux. Ce faisant il nous livre une réflexion rare sur le pouvoir de la vie, et de l'amour.
  • Auteur : Mathias Malzieu     |     Editeur : Flammarion
  • Genre : Conte/Contemporain/Fantastique     |    Langue : Français
  • Date de parution : 16/     |     Nombre de pages : 158
Bon, cela faisait longtemps que je ne m’étais pas retrouvée face à un roman qui m’a plu, mais je ne sais pas précisément pourquoi, et dont je ne sais absolument pas quoi dire.
Pendant un moment, je me suis dit que je n’allais pas écrire d’avis sur Métamorphose en bord de ciel. Et puis finalement…

Tom Cloudman est un très mauvais cascadeur, et pourtant, il enchaîne les performances de voltige devant des publics disparates. Son objectif : voler ! Il ne veut pas rester inactif, et encore moins rester coincé dans son quotidien d’homme qui rate tout. Seulement… il n’avait pas prévu de se retrouver en train de mourir d’une maladie incurable.
Même malade, il ne peut s’empêcher de déambuler dans les couloirs de l’hôpital la nuit, et c’est ainsi qu’il croise une étrange créature, mi-femme mi-oiseau, qui lui propose un marché très alléchant pour lui : s’il lui fait un enfant, elle le transformera en oiseau. Son rêve !

Ce roman est très perturbant. Il se lit vite, le récit est par moments assez décousu, et la plume de Mathias Malzieu nous donne l’impression d’être dans un rêve étrange et très flou. On sent très bien qu’on est face à un conte, à un univers quelque peu onirique qui se compose de plusieurs messages, cachés ou non.

La première chose qui m’a frappé, c’est le désir de faire comprendre que, malgré ce qu’il se passe, il faut continuer d’espérer, de croire en ses rêves et d’avancer coute que coute vers ce que l’on désire.
Vient ensuite la thématique de l’amour, de la force que ce sentiment peut avoir, même contre la maladie, la souffrance.

Cela étant, malgré toute la beauté de cette histoire, elle n’en est pas moins assez triste, et j’avoue avoir versé ma petite larme à la fin. Et puis, mon côté littéraire qui a fait trop de philosophie en est venu à se demander s’il ne fallait pas voir aussi une métaphore poétique de la mort dans la transformation qui s’opère chez Tom Cloudman, jusqu’à son départ à la fin du roman… Peut-être que je me pose aussi trop de questions.

En tout cas, j’ai adoré la poésie présente dans ce conte, ainsi que toute la thématique de l’envol, des oiseaux, etc. Clairement, j’aurais adoré voir de mes propres yeux la volière sur le toit, ce bord de ciel auquel tient tant Tom.

Je ne peux que vous conseiller ce tome, vraiment, même s’il peut paraitre étrange au premier abord, ardu à lire au début. Si on entre dans l’histoire, on la vit vraiment. Et puis, le livre n’est pas si long.

Karine N.

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