dimanche 8 février 2015

Love letters to the dead d'Ava Dellaira

Love letters to the dead, d'Ava Dellaira
-déception-
Tout a commencé par une lettre...
Une simple rédaction demandée par un prof : écrire à un disparu. Laurel a choisi Kurt Cobain, parce que sa grande sœur May l'adorait. Et qu'il est mort jeune, comme May. Si elle ne rend jamais son devoir, très vite, le carnet de Laurel se remplit de lettres à Amy Winehouse, Heath Ledger...
A ces confidents inattendus, elle raconte sa première année de lycée, sa famille décomposée, ses nouveaux amis, son premier amour. Mais avant d'écrire à la seule disparue qui lui tient vraiment à cœur, Laurel devra se confronter au secret qui la tourmente, et faire face à ce qui s'est vraiment passé la nuit où May est décédée.
  • Auteur : Ava Dellaira     |     Editeur : Michel Lafon
  • Genre : Drame/Jeunesse     |    Langue : Français
  • Date de parution : 07/     |     Nombre de pages : 316
Perdre un proche n'est jamais simple, et encore plus quand cela survient pendant que votre famille se déchire.
Alors, que reste-t-il à une adolescente qui a perdu sa grande sœur, dont les parents sont séparés et qui entre au lycée, que de profiter d'un devoir demandé par son professeur pour écrire sa douleur et son quotidien à des disparus célèbres ?
Voilà l'histoire qui nous est donnée ici, celle de Laurel, qui ne se remet pas de la perte de sa sœur May et du secret qui entoure cette mort.

Nous suivons donc Laurel dans ce récit épistolaire plutôt émouvant. Écrivant toutes ces lettres dans son carnet, Laurel se confie, partage ses ressenti sur sa première année de lycée, ses difficultés familiales, ses amis, et son premier amour aussi. Et, en toile de fond, il y a le souvenir de May, sa sœur disparue dont elle ne veut pas parler.
Il n'y a donc pas de chapitres, nous sommes face au carnet de Laurel, face aux nombreuses lettres qu'elle a écrites pour étancher son mal-être, sa solitude et son année scolaire. Par contre, Laurel se révèle plusieurs fois agaçante dans son comportement, sa façon de cacher des choses qu’elle pourrait dire. Je sais bien qu’elle souffre, mais j’ai par moments eu envie de la secouer pour la faire réagir.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce récit. J'ai entendu du bon comme du moins bon, et le thème me tentait assez pour que cela me donne envie de me faire mon propre avis.
C'est le genre d'histoire qui normalement me touche, serre mon petit cœur trop sensible, mais là Laurel parle surtout de son quotidien et pas trop de sa sœur. Ça aurait dû me toucher, mais ça ne fut pas vraiment le cas étant donné que je me suis plutôt ennuyée durant ma lecture, tant le récit est mou et finalement sans saveurs. Il m'a manqué toutes les émotions et les palpitations qui en résultent, ainsi qu'un minimum d'action significative. Franchement, vu tout ce qu'on en a dit, je m'attendais à beaucoup mieux. Après, je me dis que c’est peut-être à cause de l’aspect épistolaire. Laurel choisit ce qu’elle veut dire à ses interlocuteurs, et du coup occulte des choses qui auraient sûrement ajouté à l’émotion.

Laurel doit s'habituer à ce lycée où elle ne connait personne, tout en faisant le deuil de sa sœur. C'est d'ailleurs grâce aux vêtements de cette dernière (comme si May restait aux cotés de sa sœur) que Laurel surmonte sa peur et se fait deux amies, Natalie et Hannah. Elle se laisse également happé par l'amour en la personne de Sky, un jeune homme mystérieux qui a lui aussi ses propres souffrances.
On retrouve pas mal de clichés de l’adolescence en mal de reconnaissance tel que l’alcool, la drogue, le sexe, les problèmes relationnels et les relations homosexuelles. Mais l’auteure a su rendre tout ça intéressant, ce qui casse le côté trop cliché qui aurait pu ennuyer.

Un point  négatif, c'est le fait que le texte soit très long, dans le sens où rien ne se passe de palpitant pendant tout le début, si bien que la lecture en est ralentie et est un peu laborieuse. J'ai personnellement eu du mal à entrer véritablement dans le texte à cause de ça, je décrochais sans arrêt. Si au début on accroche plutôt bien, on finit par trouver le temps long, voire à s'ennuyer.
Les choses s'arrangent dans le dernier tiers du roman, lorsque l'on sait ce qu'il s'est passé avec May et le pourquoi de la culpabilité de Laurel. Ça en devient donc plus vivant, plus émouvant. Laurel se confie enfin, à ses amis, à sa famille, et les choses avancent doucement vers la guérison de son âme.

Pour conclure, c’est un roman intéressant, mais qui m’a un peu déçue, de par sa longueur, et de par l’idée que je m’en étais fait suite aux avis que j’en avais lu. Mais, ça reste une bonne lecture dans l’ensemble.

Karine N.

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