mardi 9 juillet 2013

La Disparition d'Anastasia Cayne de Gregory Galloway

La Disparition d'Anastasia Cayne, de Gregory Galloway

Anna Cayne préfère qu'on l'appelle Anastasia, aime Houdini le prestidigitateur, élabore des codes secrets et des énigmes, s'habille tout en noir et passe son temps à écrire de fausses nécrologies sur les habitants de la ville.
Quand je suis tombé amoureux d'elle et qu'elle a mystérieusement disparu, j'ai commencé à recevoir des messages codés que seule Anastasia aurait pu m'envoyer...
  • Auteur : Gregory Galloway     |     Editeur : Albin Michel (coll. Wiz)
  • Genre : Jeunesse     |    Langue : français
  • Date de parution :     |     Nombre de page(s) : 362
Ce roman, c’est le résumé, et la couverture, qui m’ont donné envie de le lire. Cela étant, je ne m’attendais pas du tout à ça, et j’avoue ne pas savoir dire si j’ai aimé ou non.

J’ai eu du mal à accrocher à l’histoire, du fait que le début est assez lent, et que je ne voyais pas du tout où l’histoire nous menait.

Le récit est un peu plus rythmé à partir de la disparition d’Anastasia. Cela dit, je m’attendais à ce que cela arrive beaucoup plus tôt, mais en fait non. Dans toute la première moitié du roman le narrateur nous raconte leur rencontre, leur romance, et ce n’est qu’à la seconde moitié qu’elle disparait, et qu’il cherche à la contacter, à savoir ce qu’elle est devenu.
La première partie est intéressante, on y découvre les personnages, comment ils sont, ce qu’ils aiment, etc. Mais il est vrai que cette partie traine un peu en longueur au bout d’un moment, et on attend qu’il se passe quelque chose, qu’on ait quelques réponses.
La seconde partie est plus rythmée, du fait que le narrateur reçoit d’étranges messages anonymes, dont le code qu’Anna a inventé pour eux deux. Cela étant, je regrette que l’on n’ait aucune réponse, sur Anna, mais aussi sur sa famille, et sur tous les autres mystères de ce roman.

Au niveau des personnages, le narrateur masculin reste anonyme tout le long du récit. Anastasia lui donne plusieurs surnoms, mais au final on ne sait que son initiale, G., et que son prénom et son nom se reflètent, comportant le même nombre de syllabes et presque les mêmes sonorités.
Anna, qui préfère être appelée Anastasia, est une jeune fille gothique, très mystérieux et un brin décalée. Elle aime faire des collages, des énigmes, et surtout rédiger de fausses nécrologies. Elle va faire sortir le narrateur de l’ombre, lui faire connaitre la littérature, le mystère. Toutefois, on ne sait finalement rien d’elle, hormis ce qu’elle aime.

J’aurais préféré suivre le récit en temps réel, et non pas après-coup raconté par un narrateur anonyme. D’autant que le premier chapitre, sorte d’introduction, rend ce qui suit inéluctable. Et puis, je pense que l’émotion aurait été beaucoup plus présente si le récit avait été en temps réel.
Le roman ne parle pas seulement de la relation entre G. et Anna, mais aussi des relations entre amis, parents, etc., et également la recherche de son identité (ce qui expliquerait que l’on n’ait pas le nom du narrateur, lui qui se cherche), la perte, mais je regrette un léger manque d’émotions concernant tous ces sujets, ainsi que de précisions.

Quant à la fin, même si le premier chapitre l’annonce, elle m’a quelque peu déçue. Je n’ai rien contre les fins ouvertes, mais j’aurais aimé savoir ce qui était vraiment arrivé, ou au moins avoir une piste. Là, on reste dans le flou complet, et ça me laisse perplexe. Du coup, je ne sais pas si c’est moi qui suis passée à côté de quelque chose ou non, mais j’ai l’impression de ne pas avoir compris. J’imagine quand même une suite, grâce à la fausse nécrologie de G. qu’il lit à la fin du roman, mais ça ne donne pas de réponses réelles.

En bref, un roman sombre, très mystérieux, intéressant mais qui m’a laissé perplexe et dont je ne sais pas vraiment quoi penser au final. Je pense que le mieux et de se faire son propre avis.

Karine N.

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