vendredi 12 juillet 2013

Alera tome 1 de Cayla Kluver

Alera tome 1, de Cayla Kluver
-coup de coeur-
À la perspective d’épouser l’homme que son père a choisi pour lui succéder à la tête du royaume d’Hytanica, la princesse Alera a la désagréable impression qu’on lui impose un destin dont elle ne veut pas. Lorsque Narian, un mystérieux jeune homme originaire du royaume ennemi de Cokyri, arrive avec un passé obscur dont il refuse de parler, les nouveaux désirs d’Alera menacent alors de détruire le royaume.
En découvrant le secret de Narian, la jeune fille se retrouve prise au piège de complots, de querelles familiales et de guerres ancestrales. Se résoudra-t-elle à écouter son cœur au détriment de sa famille, son royaume et son honneur ?

  • Auteur : Cayla Kluver     |     Editeur : MsK
  • Genre : Fantasy/Jeunesse     |    Langue : français
  • Date de parution :     |     Nombre de page(s) : 448
Après avoir lu les chroniques de Chloé de Livres-and-cie, cette série avait de suite atterrit dans ma wish-lit. Profitant de promotions chez Gibert Joseph, j’ai enfin pu me procurer les trois tomes, et je me suis empressée de lire le tome 1. Et je dois avouer que je suis sous le charme.

Alera, c’est un récit empli de beaucoup de choses. De la romance, une guerre, du mystère et plus encore. Je ne m’attendais pas à ça du tout, du fait que c’est un roman classé en jeunesse, mais en fait il est plus complexe que je l’avais imaginé. Et puis, contrairement à ce que je pensais, il n'y a pas de magie ni quoi que ce soit que j'associe en temps normal aux récits de fantasy. Au contraire, on reste sur une base plus... classique, sans magie, créatures mythiques, etc., et c'est très plaisant.

J’ai beaucoup apprécié l’aspect historique qui est vraiment intéressant, détaillé et bien travaillé. Chaque point pertinent est présent, même les subtilités du protocole royal, pour nous permettre de bien entrer dans le récit. J’ai également trouvé original de suivre le récit du côté d’une princesse, et non pas d’un villageois ou d’un inconnu. Ici, tous connaissent la famille royale, dont la princesse Alera, et il est donc plus aisé, je trouve, d’entrer dans ce monde que la jeune fille connait si bien.
De fait, on en apprend pas mal sur le passé du royaume, même si certains points sont encore flous, on fait connaissance avec la guerre entre Hytanica et Cokyri. Concernant les codes de l’époque du récit, on a tout ce qu’il faut : le couple royal et les princesses, les gardes, les nobles, les villageois, bref tout est là pour bien nous mettre dans l’ambiance.
Et puis, l’opposition culturelle entre Hytanica et Cokyri m’a vraiment plu. Si dans le premier royaume, les femmes n’ont pas voix au chapitre concernant la politique et la façon de gouverner, se contentant des mondanités en fait, c’est radicalement l’opposé à Cokyri. Du coup, j’ai bien envie d’en apprendre plus sur ce royaume bien mystérieux.

Concernant l’intrigue, elle est simplement lancée dans ce tome, qui nous présente les personnages, le contexte, etc. Du coup, le mystère s’installe et est de plus en plus présent au fil des pages, jusqu’au dernier quart où là les choses s’accélèrent. L’action reste légère, mais néanmoins des scènes actives sont présentes, on ne s’ennuie pas du tout. En clair, ce premier tome est vraiment passionnant et j’ai eu du mal à m’en détacher.
Pour revenir à l’intrigue, elle tourne donc autour des cokyriens (ennemis d’Hytanica) qui sortent doucement de l’ombre, et surtout autour du mystérieux Narian, dont personne ne sait rien.
On a aussi en trame de fond l’imminence du mariage d’Alera, qui doit avoir lieu le jour de ses dix-huit ans. Toutefois, la demoiselle n’envisage pas d’épouser un homme qu’elle n’aimerait pas, ce qui pose problème vu que le prétendant choisi par son père, le roi, est exécrable. De fait, elle va tout faire pour le faire comprendre à son père et au jeune homme, et trouver quelqu’un d’autre avant la date fatidique.

Concernant les personnages, on suit le point de vue d’Alera, personnage éponyme du roman et princesse ainée du royaume d’Hytanica. Cette demoiselle à des idées bien arrêtées, refuse de se laisser dicter aveuglément sa conduite et en fait souvent qu’à sa tête. Cela étant, elle a tout de même à cœur les intérêts de son royaume, que son futur époux gouvernera. Si j’ai pris plaisir à la suivre, je dois avouer que par moment elle m’a un peu agacée. Mais cette impression disparaissait vite.
Sa sœur cadette, Miranna, a beau être plus jeune, elle n’en est pas moins mûre. Elle est le soutien d’Alera dans les moments difficiles, et dans tous ses plans parfois peu sûrs. Même si on le la voit pas souvent, j’ai bien aimé ce personnage.
Pour en venir aux personnages masculins, je vais commencer par London. Il est le garde du corps d’Alera, et on sent tout de suite qu’il prend très à cœur son travail. Il veille sur elle, sans toutefois l’étouffer, et tous les deux s’apprécient beaucoup. C’est un personnage secret, un peu solitaire, mais auquel on s’attache très vite.
Ensuite, il y a Steldor, le prétendant d’Alera. Alors lui, je ne l’apprécie pas du tout. Je l’ai trouvé égocentrique, trop sûr de lui et de son charme. Bref, tout ce que je n’aime pas. Cela dit, au fil des pages, quelques subtilités apparaissent dans ce caractère détestable, ce qui le rend plus complexe qu’il n’y parait.
Et enfin, il y a Narian, garçon très mystérieux et sombre. Je ne peux pas dire grand-chose le concernant au risque de spoiler l’histoire, mais c’est en tout cas par son biais qu’Alera apprend à connaitre l’amour, l’attachement. Leur histoire est compliqué et visiblement vouée à l’échec, mais ils ne peuvent se résoudre à ne plus se voir.
J’ai par contre eux deux soucis avec les personnages. D’abord, le fait qu’ils sont nombreux à nous être présentés en début de récit, et qu’il faut se faire à tous ses noms et fonctions diverses. Du coup, il y a une courte période de flottement où l’on est un peu égaré.
Ensuite, j’ai trouvé qu’ils manquaient un peu de développement. Pas tous, certes, mais par exemple j’ai eu du mal à visualiser l’âge de London, jusqu’à ce qu’il nous soit plus ou moins indiqué dans le dernier tiers du roman.

Quant à la fin du tome… l’ultimatum du roi m’a vraiment fait de la peine pour Alera. Son père ne semble vraiment pas se préoccuper des sentiments de sa fille, quels qu’ils soient.
Du coup, je me demande bien ce qu’il va se passer dans le second tome, et je pense qu’il ne va pas trainer longtemps dans ma PAL.
En bref, une excellente découverte riche en thèmes et en rebondissements, merci Chloé !

Karine N.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire