Parle-moi ! de Sarah Mlynowski

Parle-moi !, de Sarah Mlynowski

Devorah Banks a dix-sept ans et tout va mal : le beau Bryan vient de la quitter… Pour couronner le tout, elle fait tomber son portable dans une fontaine ! Ce qui, bizarrement, n’empêche pas le téléphone de sonner… et c’est le choc lorsque Devorah entend une voix bien familière au bout du fil : la sienne ! Une version d’elle-même plus jeune de quatre ans, qui n’a pas encore connu ses déboires et aurait bien besoin de ses conseils.
Devorah se retrouve soudain devant une chance inespérée : tout recommencer… autrement !

 

• Auteur : Sarah Mlynowski     |     Editeur : Albin Michel (coll. Wiz)
• Genre : Fantastique/Jeunesse     |    Langue : français
• Date de parution : 28/03/2012     |     Nombre de page(s) : 358

J’avais un peu peur de trouver ce roman trop léger au départ, et de ne pas apprécier ma lecture. Pourtant, même si, en effet, c’est léger et pas trop ma tasse de thé (les tribulations d’adolescentes, je suis lassée à force), j’ai tout de même bien aimé.

C’est un roman qui se lit vite, qui détend, avec une histoire intéressante, attrayante, même si pas forcément transcendante. C’est gentillet et original dans le thème : après tout, qui n’a jamais rêvé de pouvoir changer un évènement de son passé ?

L’histoire est assez simple à comprendre. Devorah, une jeune fille en Terminale qui  a rompu avec son petit ami, se retrouve à pouvoir s’appeler dans le passé, en classe de Seconde précisément. Ainsi, Ivy (Devorah de Terminale) va orienter Devi (Devorah de Seconde) afin que celle-ci change le futur, leur vie à toute les deux.

Si la première partie du récit est assez lente, et manque un peu de dynamisme, le récit devient plus intéressant à partir de la seconde moitié, quand les choses se mettent à changer souvent du côté d’Ivy, suite à des actes anodins de Devi.

Il n’y a pas énormément d’action dans ce roman, mais c’est intéressant de voir comment chaque petit acte peut changer grandement le futur. Cela dit, ce texte nous donne aussi la preuve qu’il est impossible de changer totalement sa vie en modifiant le passé. Au final, les choses, même si elles ont quelque peu changé, reviendront telles qu’elles étaient.

Au niveau de la plume, elle est fluide, agréable à lire et assez simple. Cela étant, j’ai relevé un manque de développement assez souvent, ainsi qu’un manque d’émotion de la part des personnages, ce qui fait que je ne me suis pas attachée à eux.

Egalement, il y a un petit couac en cours de route, au sujet du nom d’un personnage. En effet, un garçon qui est nommé Mike Travis devient subitement Harry Travis au moment des premiers changements du futur. C’est un peu dommage je trouve, même si au fond ce n’est pas flagrant vu qu’ensuite il est tout le temps appelé Harry (et seulement une fois Mike, au début).

Par contre, le résumé du livre est erroné je trouve. Ce n’est pas Devi qui appelle, mais Ivy, en essayant de refaire fonctionner son téléphone. D’autres petits détails clochent également, c’est pourquoi je ne mets pas ce résumé erroné sur l’article, mais un autre qui était sur Livraddict.

Au niveau des personnages, je ne saurais trop quoi dire sur Ivy et Devi.

Ivy m’a semblé égoïste à vouloir à tout prix changer sa vie du tout au tout, sans se préoccuper de la charge de travail qu’elle donne à Devi pour cela. De plus, elle souhaite changer sa vie uniquement pour ne plus avoir le cœur brisé et retrouver ses amies, ainsi qu’aller dans une meilleure fac… Franchement, on fait mieux comme motifs je pense.

Quant à Devi… je n’ai quasiment rien à dire la concernant. Elle est assez effacée niveau caractère. J’entends par là que, même si elle rechigne un peu, elle finit par faire tout ce qu’Ivy lui demande, sans se poser de question. Je trouve que ça aurait donné un peu plus de piment si elle avait fait le contraire de temps en temps.

Quant à la fin, elle est assez floue concernant certains points (notamment le changement de carrière des parents de Devorah), mais ce n’est pas gênant en soit.

Bref, une petite lecture agréable, une bonne petite découverte originale.

Karine N.