samedi 13 avril 2013

Aurore ou les chasseurs de la nuit de Jennifer Alessandrello

Aurore ou les chasseurs de la nuit, de Jennifer Alessandrello
EN PARTENARIAT AVEC LES ÉDITIONS PERSÉE
La baronne Aurore de Banian a-t-elle vraiment disparu dans les marais de l’ydre ? Qui alors commandait donc ces fauves qui, depuis quelques jours, sillonnaient les champs et les bois semant la terreur et la désolation ? Gabriel, jeune homme masqué, vient chercher et ramener avec lui sa promise, la jeune Victoria, fille du maire. Mais cela n’est point du goût de Noémie, jeune fille rebelle qui avait dû, un temps, le soigner. Pour l’aider dans sa reconquête, Noémie cherche l’appui d’Archie, le jeune berger. Or celui-ci se noie dans l’océan des yeux de la belle… Entre les quatre jeunes gens, une lutte s’engage, arbitrée par la violence des villageois.
Qui sortira vivant de cette tragédie ?

  • Auteur : Jennifer Alessandrello     |     Editeur : Persée
  • Genre : Fantastique     |    Langue : français
  • Date de parution :     |     Nombre de page(s) : 269
Ce roman fut une lecture intéressante, bien que j’aie eu du mal à totalement accrocher tout du long.

On se retrouve dans un petit village de Provence, en 1902. C’est un petit village isolé où règnent de très anciennes peurs, des mythes sombres, mais aussi la violence,  l’intolérance et la jalousie. On y rencontre Archie, un jeune berger vivant à l’écart des autres, Victoria, la fille du maire, et Gabriel, jeune homme meurtri qui revient sur les lieux de son passé. Egalement, une certaine Noémie fait son apparition. Lorsque Gabriel, jeune homme que tous croyaient mort, revient au village, dissimulant sous un masque son visage détruit par la violence des habitants, cela réveille les monstres du passé, la violence et le sang qui reviennent à la charge et tourmentent chacun des habitants, dont tous ont quelque chose à se reprocher.

J’ai trouvé le prologue mystérieux, puis le premier chapitre tout autant. Le récit se déroule 30 ans après le prologue, même si le passé est toujours bien présent dans les esprits.
Par contre, je trouve que le lien avec la baronne (qui donne son nom au titre du roman) que l’on voit dans le prologue avec les personnages du reste du texte est assez difficile à faire tout au long de la lecture. On a quelques allusions, mais hormis le lieu qui est le même, son manoir (qui vient à être habité par Gabriel) et les mystérieux chasseurs de la nuit, la baronne n’est pas vraiment présente. Ce n’est d’ailleurs que dans les dernières pages que l’on comprend enfin le rapport entre tout ce petit monde.
L’intrigue est intéressante, et s’y mêlent mystères, mensonges, peurs, romance et vengeance. Par contre, on ne comprend pas bien où tout ça nous mène, et on reste plutôt perplexe du coup.

Les phrases un peu trop alambiquées je trouve par moment, même si l’histoire se passe en 1902, un peu plus de simplicité aurait permis une meilleure entrée dans le texte. (Je ne vais pas tenir en compte les fautes d’orthographe, ce texte étant une version non corrigée.)
Egalement, les transitions sont un peu floues à mon goût, on ne comprend pas forcément tout de suite que l’on est en train de suivre un personnage différent de celui de quelques lignes plus haut.
La plume de l’auteure est fluide et agréable, malgré ces quelques soucis, et nous emporte plutôt bien dans son univers.

Au niveau des personnages, il est dommage que je ne me sois pas attachée à eux, ma lecture en ayant quelque peu pâti. Il me manquait des informations les concernant, au sujet de leur histoire, de leurs sentiments, etc. Deux couples sont présents, mais leurs romances sont compliquées et semblent vouées à l’échec. Un troisième fait son apparition dans les dernières pages, mais on ne peut pas dire que ça fini très bien.
Je ne saurais trop quoi dire les concernant, mis à part que la méchanceté des habitants m’a mise en colère, que Victoria m’a laissé indifférente. Par contre, j’ai bien aimé les personnages de Gabriel et d’Archie. On sent qu’ils souffrent, même si c’est pour des raisons très différentes.

           Bref, une histoire intéressante, qui manque un peu de détails concernant certains points (les chasseurs de la nuit par exemple, on ne sait pas trop ce qu’ils sont), mais qui se laisse lire néanmoins.

Karine N.

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