mardi 12 mars 2013

Il de Derek Van Arman

Il, de Derek Van Arman
EN PARTENARIAT AVEC LES ÉDITIONS SONATINE
« La plupart des tueurs en série n’ont rien à voir avec les mythes qu’ils ont engendrés. Ils ne vivent pas isolés, au milieu des bois ou au fin fond d’un asile. Ce sont vos propres voisins. Comme Bundy, Statler et des centaines d’autres, ce sont des individus que vous croisez aux réunions de parents d’élèves ou aux matchs de base-ball, ils prennent le bus avec vous, leurs enfants jouent avec les vôtres et ils récitent peut-être même le Notre-Père avec vous, lors de vos réunions de famille.» Ainsi parle Jack Scott, directeur du département fédéral en charge des crimes violents et spécialiste des serial killers. Lorsqu’une mère et ses deux filles sont sauvagement assassinées dans une mise en scène macabre, Jack, qui pensait avoir tout enduré, va entreprendre la chasse à l'homme la plus délicate, et la plus perverse, de sa longue carrière.
  • Auteur : Derek Van Arman     |     Editeur : Sonatine
  • Genre : Thriller     |    Langue : français
  • Date de parution :     |     Nombre de page(s) : 765
Je tiens à remercier les éditions Sonatine pour cette superbe découverte. Il est un roman vraiment génial que j’ai adoré lire.

Le thème général de ce roman est la traque de tueurs impitoyables, des tueurs en série qui ne ressentent pas d’émotions, contrairement aux policiers qui les traquent. La tension est très présente, car l’on devine que le tueur dans ce roman ne s’arrêtera pas, à moins d’être attrapé. C’est une traque sans merci, empli de frustration et de tension.

Le prologue met dans l’ambiance et permet de se rendre compte assez vite que la plume de l’auteur est fluide et agréable à lire, même si on a du mal à voir le rapport entre ce qui se dit dans le prologue et le reste de l’histoire. En effet, au début j’ai eu du mal à comprendre dans quelle direction allait l’histoire. Je ne voyais pas le lien qu’il pouvait y avoir entre les diverses scènes auxquelles on assiste. Et puis finalement, petit à petit on comprend, on voit que chaque éléments, qui au départ semblaient distincts les uns des autres, se rattachent en fait entre eux d’une façon ou d’une autre.
L’histoire se déroule en quatre jours, et découpe donc le roman en 4 parties distinctes. A presque chaque début de chapitre nous est indiqué l’heure et le lieu de ce qu’il se passe dans le chapitre. Ainsi, on peut se repérer plus aisément dans l’espace et dans le temps.

Il est un thriller qui se lit bien, on suit vraiment l’enquête au plus près grâce à tous les détails qui sont présents, notamment concernant les procédés d’investigation. On soupçonne un peu tout le monde, jusqu’au fin mot de l’histoire. On est comme qui dirait aux côtés des deux inspecteurs, on suit leurs pas vers la résolution de l’affaire.  
L’intrigue se complexifie au fur et à mesure que les pages défilent, même si les personnages comprennent certaines choses. Une réponse amène de nouvelles questions. C’est une histoire assez trouble dans laquelle le passé des personnages entre en scène, un bon moyen de les rendre encore plus vivants car nous connaissons une partie de leur passé ainsi.
Le suspense est très présent, l’auteur nous mène par le bout du nez, nous fait affronter plusieurs rebondissements, mais aussi les doutes des personnages, qui sont tout aussi inquiétant que l’ambiance et les criminels. C’est un texte violent.

Pour continuer sur les personnages, on suit essentiellement deux flics atypiques, Jack Scott et Frank Rivers. Ils sont en quelque sorte hors normes. Frank suit son instinct sans suivre les ordres et Scott, du fait de son travail dans le ViCAT est empli de diverses souffrances et mauvais souvenirs. Mais on rencontre également, dans quelques chapitres, des personnages plus secondaires, tels que des collègues de Scott ou alors de simples habitants.
Jack Scott veut, et parvient à récupérer l’affaire de l’assassinat d’une mère célibataire, Diana Clayton, de ses 2 filles et de leur lapin, un assassinat qui le touche visiblement (du fait de la présence du lapin je pense, car sa fille en avait un aussi). Il est persuadé que ce n’est pas qu’un simple meurtre, qu’il y a plus que ça et que cela relève du ViCAT, entrant donc dans le cadre de crimes en série.
Frank Rivers, lui, est un inspecteur du Maryland, de l’unité des crimes violents, qui enquête (sans l’autorisation de ses supérieurs) sur la découverte par un enfant d’ossements datant vraisemblablement de la Sécession. Des ossements qui étaient pourvus d’une mystérieuse pièce, et d’une dizaine de bâtons piqués sur les os. Pourtant, il devrait enquêter sur le meurtre des Clayton, mais Frank est un personnage qui a du mal à suivre les instructions qu’on lui donne.
On a quelques chapitres suivant un certain Jeffery Dorn, un personnage plutôt louche et mystérieux dont on ne cerne pas tout de suite les objectifs. J’ai toutefois assez vite compris qui il était, sans saisir ce qu’il voulait cela dit.

Mais, en plus de l’enquête sur le meurtre des Clayton et la découverte d’un squelette, on suit également les enlèvements de jeunes filles, et on les suit du côté des kidnappeurs. Au début, je ne comprenais pas trop le lien entre les deux affaires. Puis, au milieu du roman, un nom est apparu dans l’enquête des Clayton, un nom qui est aussi du côté des enlèvements. A partir de là, des choses se sont peu à peu expliquées.

Quant à la fin… on prend une claque quand on termine ce roman. Et franchement, la conclusion concernant le criminel… Franchement, j’ai pensé « bien fait pour lui ».

En bref, Il est un roman, fort, troublant et empli de suspense, de violence et de personnages sombres, que j’ai vraiment pris plaisir à découvrir et à lire.

Karine N.

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