Le Gardien de la source de Bernard de Bone

Le Gardien de la source, de Bernard de Bone.
EN PARTENARIAT AVEC LES ÉDITIONS PERSÉE.

Mo-ly doit passer l'épreuve initiatique de l'eau pour devenir le nouveau gardien de la source et protéger son clan. Des épreuves plus terribles l'attendent, bien au-delà des terres inconnues où il doit retrouver la trace de sa soeur jumelle et reconquérir la perle noire dérobée par les gardes rouges de Che-kan le fou, dont le palais se trouve derrière les murailles de la Cité interdite. Sur les hautes cimes de Mu-lan, aux confins du Pays des neiges, sommeille le terrible seigneur des Six lunes.
Les pouvoirs et les enseignements du patriarche En-ok, la fidélité du gardien du feu Kum-pa et le conseil des sages l'aideront-ils à déchiffrer le message prophétique annonciateur des grands changements ? Mo-ly saura-t-il s'approprier les vertus de la prière du coeur et les secrets des éléments ? Il est le seul à pouvoir délivrer son peuple de l'anéantissement. La destruction totale est si proche...

• Auteur : Bernard De Bone     |     Editeur : Persée
• Genre : Science-Fiction     |    Langue : Français
• Date de parution : 13/03/2012     |     Nombre de pages : 187

Premier partenariat avec les éditions Persée, que je remercie chaleureusement d’avoir accepté ma demande, ce roman est une intéressante découverte.

Si je devais donner un mot pour décrire ce texte, ce serait très certainement poétique. Principalement pour les tournures de phrases qui, bien qu’alourdissant par moment l’ensemble, donne un charme indéniable à l’histoire.

Egalement, on peut très bien visualiser les décors par le biais des descriptions très bien construites qui permettent d’imager très facilement les scènes (à l’exemple de la source, dès le début du roman).

On s’immerge ici sur la planète MU-LAM, planète ayant souffert à cause des conflits entre les hommes, au sein d’un KLANN dont les membres se vouent à la nature et vivent avec peu de nourriture et d’eau. Au centre de leur vie se trouve la source, trésor dont il faut protéger et partager l’eau potable. Ceci est donc la tâche du gardien de la source, ce que devient MO-LY.

Mais MO-LY ne va pas être qu’un simple gardien de la source, car, après la perte de sa sœur,  il se retrouve aussi lancé dans une quête de la plus haute importance afin de retrouver la perle noire qui a été volée. On s’attache peu à peu à lui au fil de la lecture, on souhaite le voir réussir et au final on vit son aventure à ses côtés.

Son voyage en solitaire s’apparente aussi à un parcours initiatique, MO-LY changeant au fur et à mesure des étapes qu’il doit affronter.
Il rencontre tout de même plusieurs personnages, mais peu prennent beaucoup d’importance. KUM-PA est celui qui suit MO-LY jusqu’à la fin. Il y a aussi EN-OK, le sage philosophe qui prépare le jeune homme pour son voyage.   

D’ailleurs, ne soyez pas perplexe devant les différents noms. Certes, il faut un petit temps d’adaptation, mais on s’y fait vite, d’autant plus que tout est expliqué clairement, et qu’un lexique est présent en fin de roman, expliquant ce que le mot signifie et comment il se prononce. Pas d’inquiétude à avoir de ce côté donc.

Il y a un aspect clairement scientifique dans ce roman, de par les aspects de la Nature se retrouvant liés ou s’affrontant, mais aussi les références aux forces telluriques, à l’alchimie, etc. Ce texte oscille est de science-fiction, mais a aussi un petit côté de fantasy assez plaisant je dois dire. Les deux se mêlent en un ensemble harmonieux et agréable à lire.

Pour en revenir à  l’écriture en elle-même, je pense que certains pourraient être quelque peu perturbés. Certes, la plume de Bernard de Bone est fluide et vraiment agréable, mais ce qui pourrait gêner c’est la nouvelle unité de temps, totalement inventée, et qu’il faut retenir. Mais j’ai trouvé assez simple de s’adapter, et puis cela donne vraiment une dimension unique au texte et à l’histoire.

En bref, Le Gardien de la source est un roman que j’ai pris plaisir à lire, bien que j’ai parfois été un peu perdue durant ma lecture, mais cette impression n’est jamais restée et laissait place à un vrai voyage dans cet univers peu banal.

Karine N.