jeudi 1 mars 2012

Jon Shannow de David Gemmell

Jon Shannow, de David Gemmell
Dans un monde où la civilisation a été remplacée par une ère de barbarie et de cruauté, un homme solitaire est en quête de rédemption. Son nom est Jon Shannow.
Pour une raison qu’il ignore, il semble avoir éveillé la colère d’Abaddon, le chef d’une gigantesque armée de fanatiques religieux pratiquant le sacrifice humain afin d’apaiser les Pierres de Sang, morceaux d’étoiles dotés d’étranges pouvoirs.
Mais Abaddon a commis une erreur : il a enlevé la seule femme qui compte aux yeux de Jon Shannow. Pour la sauver, l’homme errant est capable de remuer le ciel et la terre… et l’enfer.

  • Auteur : David Gemmell     |     Editeur : Bragelonne
  • Genre : Fantasy     |    Langue : Français
  • Date de parution : 27/05     |     Nombre de pages : 735
Jon Shannow (pour ma part c’est l’édition intégrale de la trilogie que j’ai lue) de David Gemmell est un roman assez surprenant.
Je dois avouer que, durant les premiers chapitres, j’ai eu du mal à m’y faire. Savant mélange de post-apocalyptique et de western moderne, c’était la première fois que je lisais un tel genre. Cela étant, une fois que l’on s’est habitué, ça à un certain charme assez prenant.

Nous suivons donc les aventures de Jon Shannow, homme solitaire très doué de la gâchette, en quête de rédemption et à la recherche d’une mystérieuse cité. Il parcourt les chemins et les routes, traversant villes et villages et faisant de nombreuses rencontres, pas toutes sympathiques.
Mais ses efforts semblent le plus souvent ne lui causer que des ennuis. Il sème la mort dans son sillage et collectionne les ennemis.
Il noue tout de même quelques relations, tel que Donna dans le livre 1, ou Beth dans les livres 2 et 3. Mais aucune ne dure vraiment (sauf peut-être la seconde). La nature tueuse et solitaire de Shannow finissant par briser le bonheur fragile qu’ils construisaient.

Le récit alterne entre abondants dialogues et passages de narration. Cependant les descriptions restent assez succinctes, ne dévoilant que le nécessaire, l’auteur évitant de s’éparpiller dans des passages descriptifs à rallonge. Personnellement, cela ne m’a pas gênée plus que ça : j’aime imaginer moi-même les décors en détails.
Pour parler comme dans mon cours de littérature, nous sommes face à un narrateur extradiégétique (entendez par là hors de l’histoire) en focalisation interne sur Shannow (suit le personnage de Shannow) le plus souvent. Mais il y a tout de même des chapitres, plus rares, ou nous suivons d’autres personnages, tel que Nu-Khasisatra dans le livre 2, ou encore d’autres plus proche de Shannow dans le livre 3.

Concernant l’histoire en elle-même, elle m’a assez perturbée. Pour tout dire, il y a des instants où je n’ai pas vraiment compris. En fait, je devrais préciser que si vous avez une aversion totale pour la religion, il vaudrait mieux éviter ce roman car il est, jusqu’à un certain point, basé sur la Bible. Mais, n’étant pas moi-même croyante, je trouve que les références restent quand même peu nombreuses, ce qui est une bonne chose.
Egalement, bien que ce soit un roman dans l’esprit d’un western moderne, on y trouve la présence de fantastique, avec les Pierres Sipstrassi et les Pierres de Sang. Ce côté « magique » m’a bien plu, bien que parfois ça rendait l’ensemble un peu flou et étrange.

Non vraiment, malgré quelques petits défauts, cette trilogie est intéressante et bien menée. Et, pour ajouter une pointe de suspens, je terminerais en disant que la fin est des plus surprenantes.


Karine N.

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